Mimi Bluette, fiore del mio giardino: romanzo - 12

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a grosse agate, la pelle color di bulgaro, esibiva le costose inezie
del suo bazar ambulante. Quattro europei discutevano dʼaffari in un
gergo fatto dʼarabo e di spagnuolo.
Senza indugio Bluette uscì. La diritta via Prudhon, fra la porta di
Orano e quella di Daya, aveva lʼaspetto comune ad ogni Sotto–Prefettura
di Francia durante lʼimpero frigio della Terza Repubblica. Qualche
gruppo di legionari camminava su lʼorlo dei marciapiedi, con
lʼaria sfaccendata, stanchi del clima pesante, le mani conficcate
nelle saccocce, adocchiando le ragazze che passavano, aspirando con
ingordigia il fumo soave che produce la bionda foglia del tabacco
dʼAlgeria.
Cadeva sul rettilineo delle case unʼazzurra oscurità; la vita
provinciale del grande accampamento europeo molestava col suo rumore
pomeridiano il profumato silenzio del cielo dʼAffrica. E lʼindigeno
passava, tra quella folla dʼinvasori e di meticci, come un intruso che
ne fosse il recondito padrone.
Quando giunsero davanti alla caserma, tutta la rue de Tlemcen era piena
di soldati. La musica militare camminava tra uno stormo di monelli,
verso il Giardino Pubblico.
Le balie dʼEuropa non si sarebbero dunque annoiate nemmeno a
Sidi–bel–Abbès. La Francia di Mimi Bluette amministra le sue Colonie
come può, ma non trascura in ogni caso di allietarle con musiche
militari. Questa è senza dubbio una ottima determinazione.
Allora ella scese dallʼautomobile con il suo piede leggero, e passò
davanti alla sentinella. Siccome avrebbe camminato chissà fin dove,
tanto era stordita, il caporale di guardia la fermò. Le si mise davanti
con le sue larghe spalle quadrate, portandosi la mano alla visiera:
—On nʼentre pas, Madame. Cʼest défendu.
—Ah...
Le pareva impossibile. Ferma sotto il portico, affondava lo sguardo nel
cortile inazzurrato.
—Est–ce pour voir un officier, Madame? Cʼest quʼil est très tard à
présent...
—Non, un légionnaire.
—Un légionnaire?
—Oui.
—Comment sʼappelle–t–il?
—Laire.
—Laire?... Connais pas.
—Pas possible! Est–ce que ce nʼest pas–ici le 1.ͤ ͬ Régiment Etranger?
—Cʼest bien le 1.ͤ ͬ Etranger, comme vous dites. Mais jʼarrive de
lʼintérieur, moi, et je ne les connais pas tous. Attendez voir, la
dame; nous allons vous faire parler avec lʼofficier de garde.
—Merci, mon brave.
Il caporale si volse, chiamò un legionario:
—Eh, toi, Gouin! va donc appeler le lieutenant Silles. Tu le trouveras
au mess. Y a des dames qui le cherchent. Dépêche–toi, Gouin!—Poi si
rivolse amabilmente alle due visitatrici:—On ne peut pas vous dire de
vous asseoir, car nous manquons de fauteuils, comme vous voyez... mais
nous regrettons. Dʼailleurs le lieutenant Silles a de longues jambes!
In verità il caporale di guardia non aveva esagerato: quel tenente
Silles presentava una strana rassomiglianza con il dromedario da corsa,
e dello stesso animale aveva, nella barba, nei capelli e nel colore del
viso, la rossastra biondezza.
Si presentò con un rigido saluto militare, pronunciando un «Mesdames?»
asciutto e lunatico, mentre non cessava dal masticare con la mandibola
ossuta il boccone del suo pranzo, che aveva interrotto malvolentieri.
Considerò quelle due donne, dallʼaspetto molto singolare per una
caserma di Sidi–bel–Abbès, poi, con un gesto quasi gentile, disse loro
brevemente che si compiacessero di seguirlo. Entrò in una piccola
stanza, dove cʼeran un paio di seggiole, un tavolino ed una specie di
ottomana. Era probabilmente la sala dellʼufficiale di guardia. Puzzava
di rinchiuso e di aspro tabacco.
Egli avanzò due sedie, le invitò a prendervi posto, accese una
sigaretta, e, scovertosi il capo tutto selvoso dʼuna ispida cotenna,
gettò con destrezza il berretto sul pomello dʼun attaccapanni.
—A vos ordres, Mesdames,—disse con una voce rapida e ruvida, che al
pari di tutta la sua persona pareva essa pure combusta dal sole.
—Je suis M.ᵐᵉ Mimi Bluette, et voilà ma femme de chambre. Nous venons
de France, de Paris...—disse Bluette con una timida esitazione.
Egli non mostrò alcuna maraviglia, nè del nome nè della provenienza.
Linette pensava intanto:—«Voilà un grand diable qui doit aimer les
négresses...»
—Eh bien, lieutenant,—concluse Bluette, ritrovando la sua
spigliatezza;—jʼai fait ce long voyage pour revoir un homme que jʼaime.
—Je nʼai pas lʼavantage de le connaître, mais, en tout cas, cʼest
admirable!
—Oui, cʼest admirable en effet, lieutenant. Car je suis Mimi Bluette,
celle qui a dansé pour des rois, et mon amant nʼest quʼun simple
légionnaire.
—Votre amant un simple légionnaire? Bigre! Cʼest tout à fait
kouss–kouss! Excusez, madame Bluette, mais cʼest ainsi quʼon sʼexprime
au Gharb.
—Ecoutez, lieutenant. Il sʼest engagé sous le nom de Laire; vous lʼavez
sans doute à vos ordres, il est probablement dans cette même caserne...
Donc je vous prie, je vous prie de toute mon âme... non? est–ce que
vous ne le connaissez pas?
—Laire? Laire?... Mais oui... attendez un moment. Cʼest quelquʼun de
nouvellement engagé... il y a deux mois peut–être?...
—Oui, oui, lieutenant!
—Attendez: un grand, pâle, aux yeux presque verts, trente huit ans,
quarante ans peut–être?...
—Cʼest lui! cʼest lui, lieutenant! Oh, mon Dieu, quelle émotion
affreuse!... Faites que je le voie sans plus de retard!
—Cʼest quʼil nʼest plus ici, Madame. Et il est même très loin... Je
regrette.
Si era levata, con le due mani protese verso di lui, con la voce
sospesa. Udendo quelle parole, barcollò indietro, piegando la faccia,
come se lʼavessero colpita nel cuore.
Il luogotenente Silles, molto impacciato, si cercò nelle tasche
unʼaltra sigaretta, e quando lʼebbe accesa incominciò a stiracchiarsi
la ruvida barba da stambecco.
—Oui, Madame, cʼest bien malheureux que vous ayez fait ce long voyage
pour rien. Si vous aviez télégraphié par exemple...
—Je ne pouvais pas le faire. Il y a des raisons... Et puis, quʼest–ce
que ça fait? Jʼai assez de courage pour aller nʼimporte où. Dites–moi
où il est, lieutenant, et cʼest tout ce quʼil me faut.
—Il est très loin, à lʼintérieur, tout à fait dans le Guébli, beaucoup
plus loin que Colomb–Béchar... Vous voyez bien que ce serait une folie.
—Pourquoi une folie? Jʼirai quand–même. Colomb–Béchar, vous dites? Où
est–ce que ça se trouve?
—Ah, ma pauvre dame! Je vois bien que cʼest la première fois que vous
mettez le pied en Afrique. Est–ce donc ainsi, avec vos chaussures et
vos jolies toilettes, que vous prétendez aller jusque dans le Gharb?
—Jʼirai, mon lieutenant; jʼirai! Il y a des moments Où une femme vaut
mieux quʼun soldat.
E disse queste parole con una semplicità così tranquilla, che
lʼufficiale dʼAffrica si mise a guardarla, e non seppe cosa rispondere,
poichè sʼaccorse dʼessere davanti ad un amore. Dopo una lunga pausa
domandò con una voce quasi gentile:
—Et vous avez fait ce voyage, et vous irez jusque là–bas pour voir cet
homme, vous, Mimi Bluette?
—Moi, Mimi Bluette, jʼirais au bout du monde pour le revoir une seule
fois de ma vie.
—Ah?... Cʼest quʼil y a des types qui ont de la chance!—borbottò il
luogotenente Silles con un incredibile malumore.—Moi, par exemple,
voilà bientôt neuf ans que je roule ma bosse dans ces bougres de
Colonies, et il nʼy a pas eu lʼombre dʼune Française qui mʼait envoyé
ni un oeuf de Pâques ni une paire de pantoufles brodées! Je mʼen passe
dʼailleurs, car je suis en rupture avec la société humaine.
—Vous aussi?—fece Bluette con stupore.—Cʼest bien ce que Laire
me disait parfois. Et il le disait même dʼune façon très
pittoresque:—«Jʼen ai soupé des hommes qui connaissent leur
cimetière!...»
—Cʼest bien ça, Madame. Cette opinion peut vous paraître obscure; mais
pour nous cʼest clair comme lʼEvangile. Dʼailleurs, je me souviens de
cet homme à présent. Il avait tout ce quʼil faut pour plaire à une
jolie femme telle que vous, mais il avait en même temps ces prunelles
fièvreuses et mornes des hommes qui vont combattre au Gharb Marocain.
Cʼest lui dʼailleurs qui a fait sa demande et qui a voulu sʼen aller au
plus vite. Nous autres, voyez–vous, nous sommes les vrais sans–patrie.
Tout de même on se bat comme si on allait faire la noce, car, à la
place de tout le reste, nous avons un drapeau.
—Chacun de vous est donc un mystère?—domandò Bluette, con una specie di
assorta maraviglia.
—Chacun de nous est un vrai homme, tandis que les autres ne sont que
des pantins dangereux. Bref: quand on est là–bas, cʼest quʼon doit y
être; quand on est là–bas, cʼest quʼon ne veut pas en revenir. Je vous
conseille, Madame, de rebrousser chemin.
—Lieutenant Silles,—dises Bluette con un sorriso,—je ne suis pas la
société humaine et je ne vous ai rien fait de mal. Vous devez être
dʼailleurs moins méchant que vous ne le dites. Je vous prie donc de
mʼaider autant que vous le pourrez, puisque je ne suis quʼune femme et
que je dois aller très loin. Vous aurez deviné, jʼespère, quʼil sʼagit
pour moi dʼune question très grave.
—Si cʼest pour quʼon le rappelle du Sud–Oranais, nʼy songez pas,
Madame. Le Colonel lui–même ne pourrait absolument rien faire.
—Aussi je ne désire pas quʼon le rappelle, ni quʼon le prévienne de
mon arrivée. Je vous demande une chose bien plus simple, lieutenant
Silles. Tracez–moi un itinéraire détaillé du chemin quʼil faut suivre
pour le rejoindre et adressez–moi aux personnes qui pourront mʼêtre
utiles dans cette longue route. Jʼai dʼailleurs un laissez–passer
du Ministère. Voulez–vous mʼaider, lieutenant? Je suis peut–être
indiscrète, mais je crois que nos meilleurs amis sont ceux que
lʼinconnu et le hasard nous présentent.
—Oh, Madame, si ce nʼest que ça, je le ferai de très bon cœur!
Seulement, puisquʼil faut que je vous écrive un petit mémoire, avec
nombre de détails, je vais mʼen occuper ce soir, et je vous remettrai
cela demain matin à votre hôtel, si vous en avez un.
—Oui, lieutenant: hôtel Continental. Et vous aurez pour toujours
lʼamitié de Mimi Bluette.
[Illustrazione: DECORAZIONE]
E ricominciò la strada.
La strada.
Bisognava tornare ad Orano, prendere la ferrovia di Colomb–Béchar.
Quel giorno il luogotenente Silles fece per lei una cosa molto
gentile. Dopo averla condotta alla stazione di Bel–Abbès e dopo
averla salutata con parole molto laconiche, dʼun tratto, quando già
il treno stava per muoversi, fece un salto sul predellino, entrò
nello scompartimento, non si diede nemmeno la pena di rispondere
allʼimpiegato che chiudeva lo sportello, e sedette fra loro con la
massima tranquillità.
—Après tout je nʼai rien à faire; je peux bien mʼen aller jusquʼà Oran
jeter un coup dʼœil sur la Méditerranée.
Bluette sorrise, come se trovasse ciò del tutto naturale. Invece alla
sospettosa Linette non garbavano affatto le maniere di quel bizzarro
tenente. Aveva detto alla sua padrona:
—Très bien: on va se faire au Sahara, et même au centre de lʼAfrique,
sʼil le faut; mais je crains, Madame, que vous ne soyez trop facile
dans vos liaisons avec ces coloniaux. Ils ont, ma foi, des têtes qui ne
me disent rien de bon.
—Toi, parce que tu tʼes imaginée que cʼest un homme à négresses, tu en
as peur comme de lʼOgre! Moi, au contraire, ce lieutenant Silles, me
fait beaucoup de peine.
Sì; ed a bene guardarlo in fondo agli occhi, nella dura e squallida
faccia, in lui si vedeva, sotto lʼabbronzatura del sole, un colore
dʼinfelicità. Era forse tra quegli uomini che la società respinge aʼ
suoi confini, come verso le rive di un mare deserto i rottami dei
sommersi velieri. Ed ormai Bluette conosceva queste calme tragedie,
anzi era penetrata ella stessa da quellʼatmosfera di pericolo e
dʼirrimediabilità che fascia queste anime dʼavventurieri. Ella stessa
ormai raccoglieva lʼultima sua fedeltà nellʼombra dʼuna lontana
bandiera.
Quando giunsero ad Orano, quandʼella fu nel treno che doveva portarla
verso lʼinterminabile sole, Bluette sʼaccorse che lʼufficiale dʼAffrica
la guardava come una sera lʼavevano guardata gli occhi del taciturno
forestiere, allorchè, per la prima volta, la sua bocca gli sorrise
dietro lʼorlo del bicchiere di Sciampagna.
Ed allora, con le pupille abbacinate nellʼinestinguibile sole di Orano,
ella rivide come in un sogno la remota strada parigina—una piccola
strada, calma, vecchia, di quelle che gli edili ragionevoli vanno
cancellando a poco a poco.
Si vedeva, lontana, la Colonna di Luglio sorgere dalla piazza della
Bastiglia.
In verità erano due fratelli, due terribili fratelli, due nomadi per la
grande strada, che lʼAffrica vertiginosa travolgeva nella sua perduta
vampa. Lʼamore che aveva per lʼuno, per quello chʼera più distante, le
diede un piccolo tremito nel volgere a questi che lʼaccompagnava una
parola di riconoscenza e dʼaddio.
Soli e fermi, su lʼasfalto bianchissimo della stazione, lʼufficiale
disse:
—Que Dieu vous garde, Madame Bluette. Avant de vous connaître jʼétais
presque persuadé quʼil nʼy avait pas dans la femme ce quʼon appelle une
âme.
Ella chinò la faccia e non rispose parola. E stette ferma, e sentì che
avrebbe voluto posare un bacio di sorella, un bacio quasi dʼinnamorata,
su quella ruvida fronte che immobilmente le sovrastava.
—Un jour ou lʼautre, Madame Bluette, ce terrible soleil blanchira
quelquepart ma carcasse. Je nʼaurai pas eu pour les hommes plus
dʼimportance quʼun de ces méharis qui ravitaillent le désert.
Pourtant, vous qui êtes si belle, et si fraîche, quand vous serez de
retour là–bas, sur lʼautre rive, au milieu des gens qui connaissent
leur cimetière, envoyez parfois un joli sourire de votre bouche à ce
lointain lieutenant Silles...
—Je vous assure que vous allez me faire pleurer...—disse Bluette con un
filo di voce.—Tenez, le train va bientôt partir; il faut que je monte.
Au revoir, lieutenant Silles! Gardez tout de même ce petit souvenir
de Mimi Bluette: il vous sauvera, là–bas, dans le Gharb... Au revoir,
lieutenant. Et merci, et merci!...
Si era tolto un piccolo anello dal dito e glielo aveva regalato, quasi
di nascosto, nello stringere la sua mano.
Egli guardò con gli occhi adusti quel fino gingillo che veniva dalla
Rue de la Paix; lo strinse fra le dita con avarizia, come lʼarabo
stringe nel palmo la buona moneta; non ebbe nè un sorriso nè una
parola; ma impassibilmente salutò quella donna come avrebbe salutato la
sua bandiera.
Poi si volse con rapidità, quasi per nascondere il suo turbamento; e lo
si vide a lunghi passi traversare lʼobliqua striscia di sole.
Fra poco sarebbe tornato laggiù, dove muoiono tutte le strade,
nellʼinfinito e calmo delirio della bufera di sole...
Anche a lui, su la via del cimitero, Bluette, passando, aveva regalato
un fiore.
[Illustrazione: DECORAZIONE]
Percorse lʼAlgeria. Respirò, traverso le paludi della Macta, quel
sapore di orrenda carneficina che lʼindomito Abd–el–Kader vi profuse.
Vide splendere gli aranci di fuoco lungo le rive dellʼHabra e pendere i
lucenti grappoli dalle robuste vigne del paese di Máscara. Per lunghe
ore lʼaccompagnarono le dorate immobili piantagioni di tabacco; poi,
su la dolce montagna, nellʼarcobaleno del tramonto, vide gonfiarsi di
crepuscolo gli ulivi azzurri di Saïda la felice.
E Saïda passò, con i suoi larghi giardini, con le sue limpide acque di
sorgente, che brillano come impetuosi rivoli fra i terrapieni delle
sue mura smantellate. Saïda passò, come lʼultima terra che feconda
il respiro del gentile Mediterraneo, splendente rocca e gioiello di
principi mauritani, sul limitare della sabbia invarcabile. Ma ora
venivan incontro altipiani aspri e disabitati, simili a sconfinate
petraie, dove soltanto cresce lo squallido albero Thuya. Qualche mazzo
dʼalfa spuntava tra i crepacci della pietra vampante.
Era il principio della terra interna, dellʼAffrica ove muoiono le
strade.
Ed ecco, passato Khalfallah, incominciava la steppa dʼalfa, il
desertico paese di miraggi. Si vedevano laghi e fiumi rutilanti; si
vedevano barriere di fortezze ciclopiche; oasi prodigiose; foreste
ferme, raggianti; lunghissime carovane; mandrie al pascolo su inclinate
praterie: tutto questo appariva, spariva, sul monotono scenario
dellʼorizzonte vuoto.
E la steppa dʼalfa continuava, come un oceano dʼerba che andasse alla
deriva, senza onda, verso la perduta immensità.
Che lunga, lunga strada... che infinita malinconia... —«Domani
sera—pensava il suo cuore,—domani sera si arriverà.»
Ecco, ed il treno correva per lʼarido avvallo del Chott Chergui, strano
paesaggio di sabbia e di limi dʼargilla, con le rive piatte, fangose,
ovali, che parevano camminanti.
La luna incendiava con un luccicore insostenibile i cristalli di sale
frammisti nellʼarena; pareva di correre in mezzo alla fosforescenza
dʼun mare. Il firmamento accerchiava lʼinfinito con un delirio di
stelle.
Rari e spenti villaggi sʼinseguivano a lunghe distanze, come sentinelle
dellʼuomo verso la terra nomade che non ha più focolari di pietra.
Unica ed altissima la montagna di Antar si alzava nella pianura
scintillante, ove incominciavano a correre le prime dune. Il deserto
invisibile prolungava nellʼOccidente, con lievi onde che appena si
muovevano, le sue maree di sabbia.
La notte era piena di uno spasimo fermo, di una magnetica intensità,
quasi di una polvere azzurra, che traversando lʼaria diventasse luce.
Nelle curve, le accese rotaie balenavano come spade infinite.
Al sorgere dellʼalba—di unʼalba striata, miracolosa, come se il mondo
fosse pieno di lapislazzuli e di berilli—Aïn–Sefra passò, fra i suoi
prati gonfi dʼalfa e di drinn, fra le sue boscaglie dʼalberi di
pistacchi. La stazione di Aïn–Sefra era una piccola fortezza; tutto
il borgo aveva lʼapparenza dʼun accampamento militare; si vedevano
caserme, bastioni, depositi, e dappertutto lʼuniforme dei soldati
coloniali, fra i pochi sud–oranesi dalla testa bella e feroce.
Si era già sui primi lembi della terra mobile, nelle vicinanze del
grande oceano di sabbia, che insidia e seppellisce tutte le opere
dellʼuomo. Lʼoasi artificiale di Aïn–Sefra tentava di opporre un argine
sotterraneo, fatto con i grovigli delle sue radici, al periodico
assalto delle dune. Ma queste correvano a perdita dʼocchio, sin verso
le pendici delle montagne di Ksour, disegnando con la lor forma una
specie dʼimmobilità veloce, che tutta balenava di sprazzi e di lampi
sotto lʼimplacabile fuoco del perpetuo mezzodì.
Sole, sole. Aveva già nellʼanima il barbaglio di questa enorme luce, il
peso di questa terribile materia solare, che in tutto si compénetra,
e può accendersi, come la fiamma che dorme nelle molecole dellʼesca.
Ora comprese chʼella veniva dai paesi dellʼombra, dalle terre
crepuscolari, dove lʼocchio dellʼuomo non è costrutto per vedere il
sole. Qui soltanto le creature sapevano cosʼè questa potenza magnifica
ed infernale, questa bufera immobile che incendia lʼinfinito, questa
luminosità insostenibile che distrugge le forme in un diluvio di
splendore.
Non guardava più, non ascoltava più; era una specie di sogno che la
portava, un rosso e faticoso delirio, nel quale sentiva battere più
forte, più forte, il suo timido cuore dʼinnamorata.
E passavano le belle oasi, le plaghe morte, le koube solitarie, i
profili di lente carovane lungo le tracce carovaniere, le dune rosse
come lʼoro che andavano allʼassalto dellʼAtlante Marocchino, i fiumi
senzʼacqua, i prodigiosi dirupi delle gole di Moghrar, le vallate
colore di solfo, tutte sabbia e macigno, dove soltanto cresce lo
squallido albero Thuya...
Che lunga, lunga strada... che infinita malinconia...
Sopraffatta, esausta, Linette sonnecchiava lamentandosi; le scendevan
lunghi rigagnoli di sudore dalla fronte spettinata. Il treno bruciava;
lʼaria quasi rossa produceva un senso dʼasfissìa. Da venti ore stavano
rinchiuse in quella prigione infiammata, e non vʼera più ghiaccio nella
dispensa, non era più possibile ristorarsi con un cálice appannato.
Pochi viaggiatori andavano sino al termine di Colomb–Béchar; quasi
tutti erano scesi prima di Aïn–Sefra. Scesero infine anche i notabili
ed i mercanti indigeni che si recavano al mercato di Figuig. Non
rimasero che pochi Europei, qualche soldato, e le due viaggiatrici.
Lʼora pomeridiana infieriva con tutta la sua vampa; il treno stesso
pareva compiere una fatica enorme per avventarsi dentro quel sole.
Verso lʼoccidente splendevano le azzurre montagne dellʼinfido Marocco;
un senso di pericolo e di ostilità gravitava su la regione barbara.
Le piccole stazioni sembravano bivacchi di truppa in un territorio
guerreggiato; alle soste, lʼufficiale di guardia saliva nel treno per
consegnare voluminosi plichi; si udivano i saluti ambigui delle truppe
accampate ai legionari partenti.
Andavano laggiù a combattere, probabilmente a morire, nella rossa terra
dei nomadi ove il sepolcro cammina.
E questa gente non tradiva il più piccolo segno di perplessità, non
volgeva nemmeno gli occhi a riguardare le alte muraglie dei giardini
tropicali, saturi di profumi ubbriacanti.
Era una gente buia, che aveva già perduta lʼanima, chissà dove, chissà
quando, nella precorsa via. La società umana li aveva respinti fuori
dal suo grembo, ed essi andavano, in silenzio, verso il perpetuo sole.
Andavano con gli occhi fermi, terribili soldati di ventura, numeri
prodigiosi nei battaglioni della morte, a conquistare nuovi territori,
a mietere nuove ricchezze, radunando lʼultimo ideale nellʼombra dʼuna
camminante bandiera. Aridi e sobri, taciturni e violenti, lʼodore
della polvere da schioppo era il solo profumo che li potesse veramente
ubbriacare.
A questi uomini la Francia doveva il suo magnifico impero coloniale.
Adesso era tempo di guerra; dalle misteriose zaouie marocchine sparse
per il non soggiogabile territorio del Gharb, i capi religiosi, gli
astuti rappresentanti del Sultano di Fez e gli obliqui emissari dʼaltri
governi dʼEuropa sobillavano ed armavano con ogni mezzo le battagliere
tribù marocchine, perchè si opponessero con insidie continue alla
sanguinosa e paziente fatica della penetrazione francese. Le
residenze militari di Talzaza, di Bou–Anane e di Bou–Denib, a ponente
di Colomb–Béchar, nellʼaspro cuore del territorio marocchino, si
trovavano sotto la minaccia continua dellʼaggressione, mentre, lungo la
valle dellʼoued Zousfana, che scorre a sud di Colomb–Béchar, i posti
militari avanzati di Taghit e di Beni–Abbès con sanguinosa fortuna
combattevano contro lʼinsidia marocchina.
E Bluette guardava con una specie di curiosità ipnotica lʼinsostenibile
tremolìo della terra micidiale, che il treno andava solcando con gli
ultimi rugghi del suo carbone. Guardava là in fondo, là in fondo,
la barriera di fuoco del mezzodì, quelle tremende nuvole solari che
soffocavano il bivacco di Laire...
Ogni tanto consultava le minuziose pagine del luogotenente Silles,
rileggeva le lettere di presentazione chʼegli le aveva date, contava
i chilometri, le ore, i minuti. Ciò che più tormentava quelle due
viaggiatrici era una orribile sete, una sete morbosa, un dolore di
tutte le vene. Lʼacqua minerale, tepida e guasta, non dava alcun
ristoro; gli occhi pesavano; le braccia non avevano più forza; la
opprimente fatica del respiro comunicava un senso di vertigine.
A tutte le fermate gli uomini di macchina, terribili a vedersi,
balzavano giù dal treno e si appendevano sitibondi ai becchi delle
fontanelle.
Nessun rumore più; nessun visibile segno di vita. Un silenzio nefasto
e lucido rotolava con le valanghe di sole per i contrafforti delle
montagne incendiate.
Era già verso lʼora del crepuscolo. Tutto lʼemisfero si andava
inclinando verso il terribile Gharb, la terra dʼOccidente.
Poi videro lʼacqua; lʼacqua viva, saltellante, limpida, rumorosa,—e la
piccola stazione di Colomb–Béchar, in fondo al palmeto.
[Illustrazione: DECORAZIONE]
Lʼarrivo delle due Parigine mise addirittura sossopra quel Comando
Militare e la poco numerosa colonia dʼEuropei. La notizia si sparse
con incredibile rapidità. Messo piede a terra, il capotreno fece le
sue confidenze al capo–stazione; questi ne parlò con il graduato
che ritirava la posta militare; mezzʼora dopo tutta la guarnigione
passeggiava curiosa e rumorosa davanti alla soglia del piccolo albergo
di Colomb.
Era Montmartre che arrivava su lʼorlo del deserto, la Rue de la Paix
che faceva una visita galante agli ambigui vicoli di Béchar.
Il luogotenente Silles le aveva date due lettere: una «pour M.ͬ Abel
Khan, commerçant en gros, qui sʼoccupera de vous former une caravane»;
lʼaltra «pour le capitaine Maylho de Forrest, qui essayera de vous
donner une escorte.»
Monsieur Abel Khan possedeva, nella strada principale di Colomb, un
emporio di mercanzie dʼogni genere, una specie di Louvre coloniale,
dove Mimi Bluette potè provvedersi di tutto quanto le mancava per
viaggiare in carovana. Sidi Abel, come usavano chiamarlo nella
regione, era un degno ebreo di Orano, carico dʼanni e di famiglia,
danaroso, furbo, servizievole. Non fece troppe difficoltà, mise in moto
un nugolo deʼ suoi figli, e promise che, per quanto lo concerneva, in
tre giorni la carovana sarebbe di tutto punto allestita. Quanto al
carovaniere, le parlò súbito di un tale Jossuf–el–Foukani, chʼera la
perla dei capitani di lunga strada.
Questi venne per lʼappunto a farsi conoscere il giorno appresso. Era
un Berbero color dʼoliva, che stando in piedi pareva mancare del
suo cavallo; asciutto, rigido come un albero maestro, bellissimo
uomo di tendini e di muscoli, con gli occhi tanto neri che mandavano
iridescenze come il dorso degli scarabei. Una barbetta rossastra
e ricciuta gli spuntava, simile a muffa, intorno alla mandibola
infossata. Ravvolto nelle pieghe del suo caftano azzurro, le fece un
vero saluto da Primo Console.
—Esselame halikoume, lalla! Que le salut soit sur toi, Madame! Esselame
halikoume, lalla!
Parlava una orrenda miscela di arabo, di berbero, di spagnolo e di
francese; la guardava impassibile, con una specie di rispettoso
dominio. Era stato centinaia di volte a Gourara, a Touat, a Tidi Kelt;
era stato più lontano ancora, di là dal Sahara interminabile, fino alle
grandi foreste sudanesi e fino alle remote carovaniere di Tombouctou.
Il viaggio dunque di Taghit e Beni–Abbès gli pareva una ben facile
impresa. Quanto al prezzo non voleva discutere...
—Sidi Abel, votre ami, fera prix juste, lalla!
Solamente pretendeva per i suoi uomini e per sè stesso una certa
indennità di cavalcatura, su la quale ad ogni modo Bluette non lesinò.
Il capitano Maylho de Forrest, nei quattro giorni chʼella rimase a
Colomb Béchar, fece per lei tutto quello che un gentiluomo francese
può fare per una bella e giovine donna. In primo luogo le fece
sapere che il suo legionario si trovava precisamente a Beni Abbès,
un posto militare a duecentosettanta chilometri di carovaniera oltre
Colomb–Béchar. Le disse che la regione da percorrersi per andare fin là
non era punto agevole nè sicura; le rappresentò i disagi ed i pericoli
ai quali andava incontro, tanto più chʼera cosa difficilissima poterle
dare una scorta. In quei giorni mancavano soldati; si aspettavano
rinforzi da Aïn–Sefra; ma non verrebbero, al più presto, che fra un
paio di settimane. Le consigliava di attenderli, per compiere il
viaggio in loro compagnia.
—Capitaine, quand on vient de si loin, cʼest quʼon ira jusquʼau bout,
coûte que coûte. Je suis prête à me mettre en chemin toute seule, même
sans lʼappui dʼun guide comme Jossuf–el–Foukani, sʼil le fallait. Et
dʼailleurs, ce soir, je vous raconterai mon histoire...
* * * * *
Glielʼaveva raccontata, quella sera, camminando con lui per la frescura
del palmeto, mentre i carrubi nascosti mandavano vampe di buon
odore. Glielʼaveva raccontata con semplicità, con un soffio naturale
di poesia, facendogli sentire chʼella pure, come lui, come tutti
quegli uomini dei Battaglioni dʼAffrica, portava nel cuore la ferita
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