Romanceiro I: Romances da Renascença - 6

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D’elles são grandes senhores,
D’elles de sangue real:
Que não ha moiro seguro
Entre Ceuta e Gibraltar
Mal sai o conde almirante
Na sua galé do mar.
Oh que tam linda galera,
Que tam certo é seu remar!
Mais lindo capitão leva,
Mais certo no marear.
—‘Dizei-me, o conde almirante
Da vossa galé do mar,
Se os captivos que tomais
Todos los fazeis remar?’
—‘Dizei-me, a bella infanta,
Linda rosa sem egual,
Se os escravos que lá tendes
Todos vos sabem toucar?’
—‘Cortez sois, Dom Almirante:
Sem responder, perguntar!’
—‘Responder, responderei,
Mas não vos heisde infadar:
‘Captivos tenho de todos,
Mais bastos que um aduar;
Uns que mareiam as velas,
Outros no banco a remar:
‘As captivas que são lindas
Na poppa vão a dançar,
Tecendo alfombras de flores
Para o senhor se deitar.’
—‘Respondeis, respondo eu,
Que é boa lei de pagar:
Tenho escravos para tudo,
Que fazem o meu mandar;
‘D’elles para me vestir,
D’elles para me toucar...
Para um só tenho outro imprêgo,
Mas está por captivar...
—‘Captivo está, tam captivo
Que se não quer resgatar.
Rema, a terra a terra, moiros,
Voga certo, e a varar!’
Ja se foi a Rosalinda
Com o almirante a folgar:
Fazem sombra as larangeiras,
Goivos lhe dão cabeçal.
Mas fortuna, que não deixa
A nenhum bem sem dezar,
Faz que um monteiro d’elrei
Por alli venha a passar.
—‘Oh monteiro, do que viste,
Monteiro, não vás contar:
Dou-te tantas bolsas de oiro
Quantas tu possas levar.’
Tudo o que viu o monteiro
A elrei o foi contar,
A casa da estudaria
Onde elrei stava a estudar.
—‘Se á puridade o disseras,
Tença te havia de dar:
Quem taes novas dá tam alto,
Alto hade ir... a inforcar.
‘Arma, arma, meus archeiros
Sem charamellas tocar!
Cavalleiros e piões,
Tudo á tapada a cercar.’
Inda não é meio dia,
Começa a campa a dobrar;
Inda não é meia noite,
Vão ambos a degollar.
Ao toque de ave-marias
Foram ambos a interrar:
A infanta no altar mor,
Elle á porta principal.
Na cova da Rosalinda
Nasce uma árvore real,
E na cova do almirante
Nasceu um lindo rosal.
Elrei, assim que tal soube,
Mandou-os logo cortar,
E que os fizessem em lenha
Para no lume queimar.
Cortados e recortados,
Tornavam a rebentar:
E o vento que os incostava,
E elles iam-se abraçar.
Elrei, quando tal ouviu,
Nunca mais pôde fallar;
A rainha, que tal soube,
Cahia logo mortal.
—‘Não me chamem mais rainha,
Rainha de Portugal...
Apartei dous innocentes
Que Deus queria juntar!’

ÉTUDES SUR LA ROSALINDA
Les rapports entre la littérature française et la littérature portugaise,
au moyen-âge, furent plus grands et plus directs que l’éloignement des
deux pays ne le donnerait à penser. M. Raynouard a été des premiers à
le remarquer; il ne s’est même pas borné à une simple constatation du
fait, il l’a appuyé de toutes sortes de preuves. Afin même de montrer
complètement combien la langue portugaise se rapprochait de la langue
romane, il a été jusqu’à traduire dans la langue des troubadours, une
petite pièce du Camoëns[22]. Épreuve triomphante! car à quelques syllabes
près, les deux pièces, l’original et la traduction, se sont trouvés les
mêmes. Il n’y a pas plus complète identité contre les _Noei_ en patois
bourguignon et la très facile traduction française que tout le monde peut
en faire. Qu’on en juge par la seconde des deux strophes:
PORTUGAIS LANGUE DES TROUBADOURS
Melhor deve ser Melhor deu esser
N’este aventurar En est aventurar
Ver e não guardar Vezer e no guardar
Que guardar e ver. Que guardar e vezer.
Ver e defender Vezer e defender
Muito bom seria, Molt bon seria,
Mas quem poderia? Mas qui poiria?
Dans tout cela, je le répète, il n’y a pas une syllabe qui ne soit sœur
de celle qui la traduit.
Les mots qui servaient à designer les diverses sortes de pièces de poésie
étaient les mêmes pour les poëtes portugais et pour les poëtes de la
langue romane. Ceux-ci, par exemple, avaient le _lai_ qui correspondait
directement au _leod_ allemand et au _laoi_ des Irlandais; ceux-là,
Portugais et Espagnols, avaient le _loa_. La même chose sous le même
mot. Une autre espèce de poëme s’appelait _dict_ chez les trouvères, et
les Portugais le connaissaient aussi sous un nom presque pareil. Dans la
_Carta del marquès de Santillana_, se lit cette phrase par laquelle se
trouvent indiqués ces _dicts_ en langue portugaise: ‘Cantigas serranas,
e _dicires_ Portugueses e Gallegos.’ Pour exprimer la rime dans toute
sa primitivité native, mais mélodieuse, nous avions le mot _assonnance_
qui est resté, et le verbe _assonner_ qui n’a malheureusement pas eu
le même sort. Les Espagnols et les Portugais avaient de même le verbe
_asonar_ qu’ils étendaient jusqu’au sens de l’expression ‘_mettre en
musique_[23].’ Enfin, il n’est pas jusqu’au mot _troubadour_ qui ne
se retrouve à peine modifié dans la langue portugaise. Tantôt c’est
_trobar_, tantôt c’est _trobador_. Le premier de ces mots se trouve dans
ce vers des _Fragmentos de hum Cancioneiro inedito_[24]:
Et por que m’ora quitey de trobar,
et le second, aux fol. 91 et 101 du même recueil.
Ces similitudes ne se retrouvent pas seulement dans les idiomes, mais
encore dans le génie des deux nations. On voit par les œuvres qu’ont
laissées leurs poëtes que toutes deux puisent aux mêmes sources et
se renvoient mutuellement l’inspiration. Mais elle vient surtout des
troubadours, il faut bien le dire; et quand nous avons appris que le
roi de Portugal Diniz prit pour maître en l’art des vers le troubadour
de Cahors, Aymeric d’Ebrard, qui lui apprit à faire même des vers
provençaux, et qui reçut en récompense l’archevêché de Lisbonne où il
fonda la fameuse université transportée en 1308 à Coïmbre; nous n’avons
pas été surpris. À cette époque déjà, tous les bons maîtres venaient de
France.
Pour preuve de la communauté d’inspiration des poëtes portugais et des
troubadours, nous citerons deux exemples. Une chanson portugaise que
nous lisons au fol. 78 du recueil rarissime cité tout-à-l’heure sera le
premier. On la trouva ainsi traduite dans les _Prolégomènes de l’Histoire
de la Poésie scandinave_, par M. Edelestand Du Méril[25].
‘Par Dieu! ô dame Léonor, notre Seigneur fut bien prodigue pour
vous.
‘Vous me semblez si belle, ô dame, que jamais je n’en vis
d’aussi belle et je vous dis une grande vérité, telle que je
n’en sais pas de plus vraie. Par Dieu, ô dame Léonor, notre
Seigneur fut bien prodigue pour vous.
‘Et Dieu, qui vous tient en sa puissance, vous combla si
généreusement de ses dons, qu’il n’est rien au monde qui puisse
ajouter à votre mérite. Par Dieu, ô dame Léonor, notre Seigneur
fut bien prodigue pour vous.
‘En vous créant, Madame, sa puissance montra tout ce qu’il
était capable de réunir en une dame de mérite, de beauté et
d’esprit. Par Dieu, ô dame Léonor, notre Seigneur fut bien
prodigue pour vous.
‘Comme brille le bon rubis au milieu des perles, vous brillez
entre toutes celles que j’ai jamais vues, et c’est pour moi qui
suis épris de tant d’amour que Dieu vous a créée. Par Dieu,
dame Léonor, notre Seigneur fut bien prodigue pour vous.’
Notre second exemple será ce chant charmant de la Rosalinda. M. de
Almeida-Garrett, avec ce tact exquis et cet haut goût archéologique qui
le placent à la tête des poëtes les mieux inspirés et en même temps les
plus érudits du Portugal, a retrouvé dans les vieilles traditions du
peuple lusitain, et reconstruit d’après trois différents fragments, les
meilleures variantes de ce chant depuis si longtemps populaire. Le poëte
se trouve à chaque vers de cette chanson telle qu’il l’a rétablie, et
l’érudit à chaque ligne de l’introduction historique dont il l’a fait
précéder. Jamais en n’a mieux prouvé que dans cette préface savante,
les rapports poétiques qui existèrent au moyen-âge entre les races du
midi et celles du nort. Où M. Garrett trouve-t-il, en effet, le premier
germe de la poétique image qui couronne la ballade portugaise? Dans
les chants écossais, dans la romance du _Prince Robert_, telle que la
tradition orale l’avait transmise a Walter-Scott pour son _Minstrelsy of
the scottish border_ etc.[26]; ou bien encore dans cette fameuse histoire
de Tristam et de la belle Iseult, par Rusticien de Puise, dont il cite,
d’après Walter-Scott, de trop courts fragments...
Ces détails miraculeux de l’histoire d’Iseult se retrouvent dans les
dernières strophes de la _Rosalinda_[27]. On le verra, du reste, par
la traduction complète que nous en avons tentée. Elle est en vers
souvent inélégants et mal rimés, mais exacts, je crois, et serrant du
plus près qu’il est possible la strophe portugaise, bien que dans un
rhythme différent. Pour nous excuser des rimes insuffisantes et des mots
vieillis, nous dirons que s’ils sont de mise quelque part, c’est dans
un chant populaire, et nous alléguerons, à qui ne nous le pardonnerait
pas, l’enthousiasme du morose Alceste pour cette vieille chanson du _roi
Henri_, qui cependant est pleine de ces mêmes défauts. Ce qu’il dit pour
les excuser devra nous justifier nous-même, et c’est l’un des vers que
Molière lui prête que nous servira d’épigraphe.

ROSALINDA
BALLADE PORTUGAISE
La rime n’est pas riche et le style en est vieux[28]
MOLIÈRE, _Misanthrope_.
C’était un matin de mai,
Quand l’oiseau dans la nuée,
L’arbre au bois, la fleur au pré,
Chantent l’amour réveillée.
C’était un matin de mai,
Quand Rosalinda l’infante
Sur le rivage embaumé
Peignait sa tête charmante.
Blanches fleurs on lui portait,
Rouges fleurs avec leur branche:
Mais en grâce elle passait
Et la fleur rouge et la blanche.
Mieux que celle des épis,
Mieux que la rose nouvelle,
Le nénuphar et le lis
La belle infante était belle.
Le comte amiral passait
Avec sa galère sombre
Mainte rame s’y pressait
Tant, qu’on n’en sait pas le nombre.
Les captifs ses noirs rameurs
Il les prit au pays More.
Tous, ils sont de grands seigneurs,
Ou du sang royal encore.
Depois Ceuta, pas un port
Qui ne redoute la guerre
Quand le comte amiral sort
Avec sa noire galère.
Voyez, comme elle fend l’eau,
Comme on y rame em mesure!
Que son capitaine est beau,
Que sa main est forte et sûre!
—‘Dites moi, comte amiral,
Pour ces captifs, votre prise,
Le labeur, est-il égal?
Rament-ils tous, sous la brise?
—‘Vous que je vois se mirer,
Belle infante, fleur d’élite,
Savent-ils, tous vous parer
Ces esclaves, votre suite?’
—‘L’amiral est peu galant,
Pour réponse une demande!
Qu’il parle, il se peut pourtant
Que sa réponse on lui rende.’
—‘Ainsi qu’un chef d’Adouar,
J’ai bien des captifs, madame,
Du travail tous ont leur part,
L’un manœuvre et l’autre rame.
‘Les captives au beau front
Dansent, effeuillant la rose,
Et de fleurs jonchent le pont,
Pour que leur maître y repose.
—‘Vous répondez, je vous dois
Comte, égale politesse:
J’ai, dociles à ma voix,
Esclaves de toute espèce.
‘L’un est là pour m’atourner
Et cet autre me fait brave (belle).
Un emploi reste à donner,
Où manque encor un esclave...
—‘Cet esclave il est trouvé,
Il défend qu’on le libère;
Il ne veut qu’être arrivé,
Ramez vite, allons à terre!
Et Rosalinda partit:
Et le comte est avec elle,
Les fleurs leur prêtent un lit,
L’oranger sa verte ombelle.
Mais le sort,—c’est là sa loi—
Ne veut qu’un bien sans mal vienne:
Là, passe un veneur du roi...
C’est ce destin qui l’amène.
—‘De tout ce qui tu vis là,
Ne conte rien à personne,
Veneur, on te donnera
De l’or à payer un trône.’
Mais ce que le veneur sait,
Près du roi vite il s’en vante,
Qui dans son palais était,
Et qui pensait à l’infante.
—‘En honneur dis chaque mot
Tu recevras récompense
Mais qui dit haut, ira haut,
C’est-à-dire à la potence.’
‘Vite, archers, vite clairons,
Sonnez, comme pour combattre,
Nobles, cavaliers, piétons
Vite, allons la forêt battre.’
Midi n’était pas frappé
Que sonne un glas mortuaire,
Minuit n’avait pas tinté
Que leur tête était par terre.
Quand l’Angelus vint après
Dans leur fosse on les emporte,
Elle au maître-autel, lui près
Des marches de la grand’ porte.
Voilà qu’au premier tombeau
Nait un noble et puissant arbre,
Quand un rosier grand et beau
Pousse auprès du second marbre.
—‘Ça qu’on les lie en fagot
Pour en faire de la cendre,’
Cria le vieux roi, sitôt
Que la chose il put apprendre.
Mais on eut beau les raser,
Chacun à l’envi repousse;
Même, ils semblent se baiser
Sous la bise qui les pousse.
Au roi l’on a révélé
Cette aventure inouie.
Depuis, il n’a plus parlé;
La reine est évanoui.
D’elle on a pu retenir
Ces mots: ‘Je ne suis plus reine!
Dieu voulait les réunir,
Nous avons rompu leur chaîne!’


VII
MIRAGAIA

É a terceira vez que se imprime o romance MIRAGAIA; só agora porêm vai
restituido ao seu devido logar n’este primeiro livro do ROMANCEIRO.
Publicou-se primeiramente no ‘Jornal das Bellas-artes[29],’ foi logo
vertido em Inglez não sei por quem, e não me lembra em que publicação
appareceu, nem o acho.
Traduziu-o em Francez um curioso[30]; e não me metto a appreciar a que
elle modestamente chama ‘imitação’ do meu romance; dou-a em appendice.
Tambem sei que existe uma versão castelhana pelo Sr. Isidoro Gil, o mesmo
que n’esse idioma traduzira o BERNAL-FRANCEZ. Creio que se publicou em um
jornal de Madrid, mas não a vi nunca.
Eu, quando dei esta bagatella aos Srs. editores do ‘Jornal das
Bellas-artes’ para encherem algum vão que lhes sobrasse n’aquella sua
linda e elegante publicação, escrevi, a um canto do proprio rascunho
original que não tive paciencia de copiar, as seguintes palavras:
‘Este romance é a verdadeira reconstrucção de um monumento antigo.
Algumas coplas são textualmente conservadas da tradição popular,
e se cantam no meio da historia ‘rezada’ ainda hoje repettida por
velhas e barbeiros do logar. O conde D. Pedro e os chronistas velhos
tambem fabulam cada um a seu modo sôbre a legenda. O auctor, ou, mais
exactamente, o recopilador, seguiu muito pontualmente a narrativa oral do
povo, e sôbre tudo quiz ser fiel ao stylo, modos e tom de contar e cantar
d’elle; sem o quê, é sua íntima persuasão que se não póde restituir a
perdida nacionalidade á nossa litteratura.’
O postscriptum, servindo de nota ao commento, sahiu impresso no referido
jornal, e foi ampliado com algumas observações por extremo lisongeiras
dos Srs. editores, a quem muito desejei auxiliar como elles mereciam por
sua gentil imprêza, que era a mais bella e das mais uteis que se teem
commettido em Portugal.
Devo ao seu favor, não só o terem adornado a minha MIRAGAIA com as lindas
gravuras em madeira que todos admiraram, mas o permittirem que se fizesse
com ellas a pequena edição em separado com que quiz brindar alguns
amigos, apaixonados, como eu, de nossas antigualhas populares.
Era uma folha avulsa do meu ROMANCEIRO, e n’elle vai reposta agora que se
offerece tempo e logar conveniente.
Foi das primeiras coisas d’este genero em que trabalhei: e é a mais
antiga reminiscencia de poesia popular que me ficou da infancia, porque
eu abri os olhos á primeira luz da razão nos proprios sitios em que se
passam as principaes scenas d’este romance. Dos cinco aos dez annos de
edade vivi com meus paes n’uma pequena quinta, chamada ‘O Castello’ que
tinhamos áquem Doiro, e que se diz tirar esse nome das ruinas que alli
jazem do castello mourisco.
Na ermida da quinta se venerava uma imagem antiquissima de Nossa-Senhora
com a mesma invocação ‘do Castello,’ e com a sua legenda popular tambem,
segundo o costume.
Com os olhos tapados eu iria ainda hoje achar todos esses sitios marcados
pela tradição. Muita vez brinquei na fonte do rei Ramiro, cuja agua é
deliciosa comeffeito; e tenho idea de me ter custado caro, outra vez, o
imitar, com uma gaita da feira de San’Miguel, os toques da bozina de S.
M. Leoneza, impoleirando-me, como elle, n’um resto de muralha velha do
castello d’elrei Alboazar: o que meu pae desapprovou com tam significante
energia, que ainda hoje me lembra tambem.
Assim ólho para ésta pobre MIRAGAIA como para um brinco meu de criança
que me apparecesse agora; e quero-lhe—que mal ha n’isso?—quero-lhe como a
tal. Não a julguem tambem por mais, que o não vale.
Lisboa, 24 de Janeiro 1847.

MIRAGAIA

CANTIGA PRIMEIRA
Noite escura tam formosa,
Linda noite sem luar,
As tuas estrellas de oiro
Quem n’as poderá contar!
Quantas folhas ha no bosque,
Areias quantas no mar?...
Em tantas lettras se escreve
O que Deus mandou guardar.
Mas guai do homem que se fia
N’essas lettras deciphrar!
Que a ler no livro de Deus
Nem anjo póde atinar.
Bem ledo está Dom Ramiro
Com sua dama a folgar;
Um perro bruxo judio
Foi causa de elle a roubar.
Disse-lhe que pelos astros
Bem lhe podia affirmar
Que Zahara, a flor da belleza,
Lhe devia de tocar.
E o rei veio de cilada
D’alêm do Doiro passar,
E furtou a linda moira,
A irman d’Alboazar.
A Milhor, que é terra sua
E está na beira do mar,
Se acolheu com sua dama...
Do mais não sabe cuidar.
Chora a triste da rainha,
Não se póde consolar;
Deixá-la por essa moira,
Deixá-la com tal dezar!
E a noite é escura cerrada,
Noite negra sem luar...
Ella sósinha ao balcão
Assim se estava a queixar:
—‘Rei Ramiro, rei Ramiro,
Rei de muito mau pezar,
Em que te errei d’alma ou corpo,
Que fiz para tal penar?
‘Diz que é formosa essa moira,
Que te soube infeitiçar...
Mas tu dizias-me d’antes
Que eu era bella sem par.
‘Que é môça, na flor da vida...
Eu, se ainda bem sei contar,
Ha tres que tinha vinte annos,
Fi-los depois de casar.
‘Diz que tem os olhos pretos,
D’estes que sabem mandar...
Os meus são azues, coitados!
Não sabem senão chorar.
‘Zahara, que é flor, lhe chamam,
A mim, Gaia... Que acertar!
Eu fiquei sem alegria,
Ella a flor não torna a achar.
‘Oh! quem podéra ser homem,
Vestir armas, cavalgar,
Que eu me fôra ja direita
A esse moiro Alboazar...’
Palavras não eram dittas,
Os olhos foi a abaixar,
Muitos vultos acercados
Ao palacio viu estar;
—‘Peronella, Peronella,
Criada do meu mandar,
Que vultos serão aquelles
Que por alli vejo andar?’
Peronella não responde;
Que havia de ella fallar?
Ricas peitas de oiro e joias
A tinham feito callar.
A rainha que se erguia
Por sua gente a bradar,
Sette moiros cavalleiros
A foram logo cercar;
Soltam prégas de um turbante,
A bôcca lhe vão tapar:
Tres a tomaram nos braços...
Nem mais um ai pôde dar.
Criados da sua casa
Nenhum veio a seu chamar;
Ou peitados ou captivos
Não n’a podem resgatar.
São sette os moiros que entraram
Sette os estão a aguardar;
Não fallam nem uns nem outros...
E prestes a cavalgar!
Só um, que de arção a toma,
Parece aos outros mandar...
Junctos junctos, certos certos,
Galopa a bom galopar!
Toda a noite, toda a noite
Vão correndo sem cessar,
Pelos montes trote largo,
Por valles a desfilar.
Nos ribeiros—peito n’agua,
Chape, chape, a vadear!
Nas defesas dos vallados
Up! salto—e a galgar!
Vai o dia alvorocendo,
Estão á beira do mar,
Que rio é este tam fundo
Que n’elle vem desaguar?
A bôcca ja tinha livre,
Mas não acerta a fallar
A pasmada da rainha...
Cuida ainda de sonhar!
—‘Rio Doiro, rio Doiro,
Rio de mau navegar,
Dize-me, essas tuas aguas
Adonde as foste buscar;
‘Dir-te-hei a perola fina
Aonde eu a fui roubar.
Ribeiras correm ao rio
O rio corre a la mar,
‘Quem me roubou minha joia,
Sua joia lhe fui roubar...’
O moiro que assim cantava,
Gaia que o estava a mirar...
Quanto o mais mirares, Gaia,
Mais formoso o hasde achar.
—‘Que de barcos que alli vêem!’
—‘Barcos que nos vêem buscar.’
—‘Que lindo castello aquelle!’
—‘É o do moiro Alboazar.’

CANTIGA SEGUNDA
Rei Ramiro, rei Ramiro,
Rei de muito mau pezar,
Ruins fadas te fadaram,
Má sina te foram dar.
Do que tens não fazer conta,
O que não tens cubiçar!..
Zahara, a flor dos teus cuidados,
Ja te não dá que pensar.
A rainha, que era tua,
Que não soubeste guardar,
Agora morto de zelos
Do moiro a queres cobrar.
Oh! que barcos são aquelles
Doiro acima a navegar?
A noite escura cerrada,
E elles mansinho a remar!
Cozeram-se com a terra,
Lá se foram incostar;
Entre os ramos dos salgueiros
Mal se podem divisar.
Um homem saltou na praia:
Onde irá n’aquelle andar?
Leva bordão e esclavina,
Nas contas vai a rezar.
Inda a névoa tolda o rio,
O sol ja vem a rasgar,
Pela incosta do castello
Vai um romeiro a cantar:
—‘Sanctiago de Galliza,
Longe fica o vosso altar:
Peregrino que lá chegue
Não sabe se ha de voltar.’
Na incosta do castello
Uma fonte está a manar;
Donzella que está na fonte
Pôs-se o romeiro a escutar.
A donzella está na fonte,
A jarra cheia a deitar:
—‘Bemditto sejais, romeiro,
E o vosso doce cantar!
‘Por éstas terras de moiros
É maravilha de azar,
Ouvir cantigas tam sanctas,
Cantigas do meu criar.
‘Sette padres as cantavam
Á roda de um bento altar;
Outros sette respondiam
No côro do salmear,
‘Entre véspera e completas,
E os sinos a repicar.
Ai triste da minha vida
Que os não oiço já tocar!
‘E as rezas d’estes moiros
Ao démo as quizera eu dar.’
Ouvireis ora o romeiro
Resposta que lhe foi dar:
—‘Deus vos mantenha, donzella,
E o vosso cortez fallar:
Por éstas terras de moiros
Quem tal soubera de achar!
‘Por vossa tenção, donzella,
Uma reza heide rezar
Aqui aopé d’esta fonte,
Que não posso mais andar.
‘Oh! que fresca está a fonte,
Oh! que sêde de mattar!
Que Deus vos salve, donzella,
Se aqui me deixais sentar.’
—‘Sente-se o bom do romeiro,
Assente-se a descansar.
Fresca é a fonte, doce a agua,
Tem virtude singular:
‘D’outra não bebe a rainha
Que aqui m’a manda buscar
Por manhanzinha bem cêdo,
Antes do o sol aquentar.’
—‘Doce agua deve de ser,
De virtude singular:
Dae-me vós uma vez d’ella,
Que me quero consolar.’
—‘Beba o peregrino, beba
Por ésta fonte real,
Cântara de prata virgem,
Tem mais valor que oiro tal.’
—‘Dona Gaia que diria,
Que faria Alboazar
Se visse o pobre romeiro
Beber da fonte real?..’
—‘Inda era noite fechada
Meu senhor foi a caçar:
Maus javardos o detenham,
Que é bem ruim de aturar!
‘Minha senhora, coitada,
Essa não tem que fallar:
Quem ja teve fontes de oiro
Prata não sabe zelar.’
—‘Pois um recado, donzella,
Agora lhe heisde levar;
Que o romeiro christão.
Lhe deseja de fallar.
‘Da parte de um que é ja morto,
Que morreu por seu pezar,
Que á hora de sua morte
Este annel lhe quiz mandar.’
Tirou o annel do dedo
E na jarra o foi deitar:
—‘Quando ella beber da agua
No annel hade attentar.’
Foi-se d’alli a donzella,
Ia morta por fallar...
—‘Anda ca, ó Peronella,
Criada de mau mandar.
‘Tua ama morrendo á sêde
E tu na fonte a folgar?’
—‘Folgar não folguei, senhora,
Mas deixei-me adormentar,
‘Que a moira vida que eu levo
Ja não n’a posso aturar.
Ai terra da minha terra,
Ai Milhor da beira-mar!
‘Aquella sim que era vida,
Aquillo que era folgar!
E em sancto temor de Deus:
Não aqui n’este peccar!’
—‘Cal-te, cal-te, Peronella,
Não me queiras attentar;
Que eu a viver entre moiros
Me não vim por meu gostar.
‘Mas ja tenho perdoado
A quem lá me foi roubar;
Que antes escrava contente,
Do que rainha a chorar.
‘Forte christandade aquella,
Bom era aquelle reinar!
Viver só, desamparada,
Ver a moira em meu logar!..’
Lembrava-lhe a sua offensa,
Está-lhe o sangue a queimar:
Na agua fria da fonte
A sêde quiz apagar.
A fonte de prata virgem,
Á bôcca foi a levar,
As riccas pedras do annel
No fundo viu a brilhar.
—‘Jesus seja co’a minha alma!
Feitiços me querem dar...
O fogo a arder dentro n’agua,
E ella fria de nevar!’
—‘Senhora, co’esses feitiços
Me tomara eu imbruxar!
Foi um bemditto romeiro
Que á fonte fui incontrar,
‘Que ahi deitou esse annel
Para prova singular
De um recado que vos trouxe,
Com que muito heisde folgar.’
—‘Venha ja esse romeiro
Que lhe quero ja fallar:
Embaixador deve ser
Quem traz presente real.’

CANTIGA TERCEIRA
—‘Por Deus vos digo, romeiro
Que vos queirais levantar;
Minhas mãos não são reliquias,
Basta de tanto bejar!’
O romeiro não se erguia,
As mãos não lhe quer largar:
Os bejos uns sôbre os outros,
Que era um nunca acabar.
Ia a infadar-se a rainha,
Viu que entrava a soluçar,
E as lagrymas, quatro e quatro,
Nas mãos sentia rollar:
—‘Que tem o bom do romeiro,
Que lhe dá tanto pezar?
Diga-me las suas penas
Se lh’as posso alliviar.’
—‘Minhas penas não são minhas,
Que aos mortos morre o penar;
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