Œuvres de Voltaire Tome XIX: Siècle de Louis XIV.—Tome I - 02

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Sa plus grande gloire fut d’être le père du grand Condé. Mort en 1646.
LE GRAND CONDÉ, LOUIS II du nom, fils du précédent et de
Charlotte-Marguerite de Montmorenci, neveu de l’illustre et malheureux
duc de Montmorenci, décapité à Toulouse, réunit en sa personne tout
ce qui avait caractérisé pendant tant de siècles ces deux maisons de
héros. Né le 8 septembre 1621: mort le 11 décembre 1686.
Il eut de Clémence de Maillé de Brézé, nièce du cardinal de Richelieu,
HENRI-JULES, nommé communément _Monsieur le Prince_, mort en 1709.
Henri-Jules eut d’Anne de Bavière, palatine du Rhin,
LOUIS DE BOURBON, nommé _Monsieur le duc_, père de celui qui fut le
premier ministre sous Louis XV: mort en 1710.

BRANCHE DE CONTI.
Le premier prince DE CONTI[17], ARMAND, était frère du grand Condé; il
joua un rôle dans la fronde. Mort en 1666.
Il laissa d’Anne Martinozzi, nièce du cardinal Mazarin,
LOUIS, mort sans enfant de sa femme Marie-Anne, fille de Louis XIV et
de la duchesse de La Vallière, en 1685;
Et FRANÇOIS-LOUIS, prince de la Roche-sur-Yon, puis de Conti, qui fut
élu roi de Pologne en 1697; prince dont la mémoire a été long-temps
chère à la France, ressemblant au grand Condé par l’esprit et le
courage, et toujours animé du désir de plaire, qualité qui manqua
quelquefois au grand Condé: mort en 1709.
Il eut d’Adélaïde de Bourbon, sa cousine,
LOUIS-ARMAND, né en 1695, qui survécut à Louis XIV[18].

BRANCHE DE BOURBON-SOISSONS.
Il n’y eut de cette branche que LOUIS, comte de Soissons: tué à la
bataille de La Marfée, en 1641.
Toutes les autres branches de la maison de Bourbon étaient éteintes.
Les COURTENAI n’étaient reconnus princes du sang que par la voix
publique, et ils n’en avaient point le rang. Ils descendaient de
Louis-le-Gros; mais leurs ancêtres ayant pris les armoiries de
l’héritière de Courtenai, ils n’avaient pas eu la précaution de
s’attacher à la maison royale, dans un temps où les grands terriens
ne connaissaient de prérogative que celle des grands fiefs et de la
pairie. Cette branche avait produit des empereurs de Constantinople, et
ne put fournir un prince du sang reconnu. Le cardinal Mazarin voulut,
pour mortifier la maison de Condé, faire donner aux Courtenai le rang
et les honneurs qu’ils demandaient depuis long-temps; mais il ne trouva
pas en eux un grand appui pour exécuter ce dessein.

SOUVERAINS CONTEMPORAINS.
PAPES.
Barberini, URBAIN VIII. Ce fut lui qui donna aux cardinaux le titre
d’_éminence_. Il abolit les jésuitesses[19]: il n’était pas encore
question d’abolir les jésuites. Nous avons de lui un gros recueil de
vers latins. Il faut avouer que l’Arioste et le Tasse ont mieux réussi.
Mort en 1644.
Pamphilo, INNOCENT X, connu pour avoir chassé de Rome les deux neveux
d’Urbain VIII, auxquels il devait tout; pour avoir condamné les cinq
propositions de Jansénius sans avoir eu l’ennui de lire le livre, et
pour avoir été gouverné par la _Dona Olympia_, sa belle-sœur, qui
vendit sous son pontificat tout ce qui pouvait se vendre: mort en 1655.
Chigi, ALEXANDRE VII. C’est lui qui demanda pardon à Louis XIV, par
un légat _a latere_. Il était plus mauvais poëte qu’Urbain VIII.
Long-temps loué pour avoir négligé le népotisme, il finit par le mettre
sur le trône. Mort en 1667.
Rospigliosi, CLÉMENT IX, ami des lettres sans faire de vers, pacifique,
économe, et libéral, père du peuple. Il avait à cœur deux choses dont
il ne put venir à bout: d’empêcher les Turcs de prendre Candie, et de
mettre la paix dans l’Église de France. Mort en 1669.
Altieri, CLÉMENT X, honnête homme et pacifique comme son prédécesseur,
mais gouverné: mort en 1676.
Odescalchi, INNOCENT XI, fier ennemi de Louis XIV, oubliant les
intérêts de l’Église en faveur de la ligue formée contre ce monarque.
Il en est beaucoup parlé dans cette histoire[20]. Mort en 1689.
Ottoboni, Vénitien, ALEXANDRE VIII. Nul ne secourut plus les pauvres,
et n’enrichit plus ses parents. Mort en 1691.
Pignatelli, INNOCENT XII. Il condamna l’illustre Fénélon; d’ailleurs il
fut aimé et estimé. Mort en 1700.
Albani, CLÉMENT XI. Sa bulle contre Quesnel, qui n’a qu’une feuille,
est beaucoup plus connue que ses ouvrages en six volumes in-folio. Mort
en 1721.

MAISON OTTOMANE.
IBRAHIM. C’est lui dont Racine dit avec juste raison,
L’imbécile Ibrahim, sans craindre sa naissance,
Traine, exempt de péril, une éternelle enfance.
Tiré de sa prison pour régner après la mort d’Amurat, son frère. Tout
imbécile qu’il était, les Turcs conquirent l’île de Candie sous son
règne. Étranglé en 1649.
MAHOMET IV, fils d’Ibrahim, déposé et mort en 1687[21].
SOLIMAN III, fils d’Ibrahim, et frère de Mahomet IV, après des succès
divers dans ses guerres contre l’Allemagne, meurt de sa mort naturelle
en 1691.
ACHMET II, frère du précédent, poëte et musicien. Son armée fut battue
à Salenkemen par le prince Louis de Bade. Mort en 1695.
MUSTAPHA II, fils de Mahomet IV, vainqueur à Témesvar, vaincu par le
prince Eugène à la bataille de Zenta sur le Tibisk, en septembre 1697,
déposé dans Andrinople, et mort dans le sérail de Constantinople en
1703.
ACHMET III, frère du précédent, battu encore par le prince Eugène à
Peterwaradin et à Belgrade, déposé en 1730.

EMPEREURS D’ALLEMAGNE.
On n’en dira rien ici, parcequ’il en est beaucoup parlé dans le corps
de l’histoire.
FERDINAND III, mort en 1657[22].
LÉOPOLD Iᵉʳ, mort en 1705.
JOSEPH Iᵉʳ, mort en 1711.
CHARLES VI, mort en 1740.

ROIS D’ESPAGNE.
_Idem._
PHILIPPE IV, mort en 1665.
CHARLES II, mort en 1700.
PHILIPPE V, mort en 1746.

ROIS DE PORTUGAL.
JEAN IV, duc de Bragance, surnommé _le Fortuné_. Sa femme, Louise de
Gusman, le fit roi de Portugal. Mort en 1656.
ALFONSE VI, fils du précédent. Si Jean fut roi par le courage de sa
femme, Alfonse fut détrôné par la sienne en 1667; confiné dans l’île de
Tercère, où il mourut en 1683[23].
DOM PÈDRE, frère du précédent, lui ravit sa couronne et sa femme; et
pour l’épouser légitimement le fit déclarer impuissant, tout débauché
qu’il était. Mort en 1706.
JEAN V, mort en 1750.

ROIS D’ANGLETERRE, D’ÉCOSSE, ET D’IRLANDE,
DONT IL EST PARLÉ DANS LE SIÈCLE DE LOUIS XIV.
CHARLES Iᵉʳ, assassiné juridiquement sur un échafaud, en 1649.
CROMWELL (Olivier), protecteur, le 22 décembre 1653, plus puissant
qu’un roi: mort le 13 septembre 1658.
CROMWELL (Richard), protecteur immédiatement après la mort de son père,
dépossédé paisiblement au mois de juin 1659: mort en 1685[24].
CHARLES II, mort en 1685.
JACQUES II, détrôné en 1688: mort en 1701.
GUILLAUME III, mort en 1702.
ANNE STUART, morte en 1714.
GEORGE Iᵉʳ, mort en 1727.

ROIS DE DANEMARK.
CHRISTIAN IV, mort en 1648.
FRÉDÉRIC III, reconnu, en 1661, par le clergé et les bourgeois, pour
souverain absolu, supérieur aux lois, pouvant les faire, les abroger,
les négliger, à sa volonté. La noblesse fut obligée de se conformer aux
vœux des deux autres ordres de l’état. Par cette étrange loi, les rois
de Danemark ont été les seuls princes despotiques de droit; et ce qui
est encore plus étrange, c’est que ni ce roi ni ses successeurs n’en
ont abusé que rarement. Mort le 19 février 1670.
CHRISTIAN V, mort en 1699.
FRÉDÉRIC IV, mort en 1730.

ROIS DE SUÈDE.
CHRISTINE. Il en est parlé beaucoup dans le siècle de Louis XIV. Elle
avait abdiqué en 1654. Morte à Rome en 1689.
CHARLES X, plus communément appelé _Charles-Gustave_: il était de la
maison palatine, et neveu de Gustave-Adolphe par sa mère. Il voulut
établir en Suède la puissance arbitraire. Mort en 1660.
CHARLES XI, qui établit cette puissance: mort en 1697.
CHARLES XII, qui en abusa, et qui, par cet abus, fut cause de la
liberté du royaume: mort en 1718[25].

ROIS DE POLOGNE.
LADISLAS-SIGISMOND, vainqueur des Turcs. Ce fut lui qui, en 1645,
envoya une magnifique ambassade pour épouser par procureur la princesse
Marie de Gonzague de Nevers. Les personnes, les habits, les chevaux,
les carrosses des ambassadeurs polonais, éclipsèrent la splendeur de la
cour de France, à qui Louis XIV n’avait pas encore donné cet éclat qui
éclipsa depuis toutes les autres cours du monde. Mort en 1648.
JEAN-CASIMIR, frère du précédent, jésuite, puis cardinal, puis roi,
épousa la veuve de son frère, s’ennuya de la Pologne, la quitta en
1670[26], se retira à Paris, fut abbé de Saint-Germain-des-Prés, vécut
beaucoup avec Ninon. Mort en 1672.
MICHEL VIESNOVIESKI, élu en 1670. Il laissa prendre par les Turcs
Kaminieck, la seule ville fortifiée et la clef du royaume, et se soumit
à être leur tributaire: mort en 1673.
JEAN SOBIESKI, élu en 1674, vainqueur des Turcs et libérateur de
Vienne. Sa vie a été écrite par l’abbé Coyer, homme d’esprit et
philosophe. Il épousa une Française, ainsi que Ladislas et Casimir[27];
c’était mademoiselle d’Arquien. Mort en 1696.
AUGUSTE Iᵉʳ[28], électeur de Saxe, élu en 1697, par une partie de la
noblesse, pendant que le prince de Conti était choisi par l’autre.
Bientôt seul roi; détrôné par Charles XII, rétabli par le czar Pierre
Iᵉʳ: mort en 1733.
STANISLAS, établi au contraire par Charles XII, et détrôné par Pierre
Iᵉʳ: mort en 1765[29].

ROIS DE PRUSSE.
FRÉDÉRIC, le premier roi: mort en 1700[30].
FRÉDÉRIC-GUILLAUME, le premier qui eut une grande armée et qui la
disciplina, père de Frédéric-le-Grand, le premier qui vainquit avec
cette armée: mort en 1740.

CZARS DE RUSSIE,
DEPUIS EMPEREURS.
MICHEL ROMANOV[31], fils de Philarète, archevêque de Rostou, élu en
1613, à l’âge de quinze ans. De son temps les czars n’épousaient que
leurs sujettes; ils fesaient venir à leur cour un certain nombre de
filles, et choisissaient. Ce sont les anciennes mœurs asiatiques. C’est
ainsi que Michel épousa la fille d’un pauvre gentilhomme qui cultivait
ses champs lui-même: mort en juillet 1645.
ALEXIS, fils de Michel, qui combattit les Ottomans avec succès: mort en
février 1676[32].
FÉDOR, fils d’Alexis, qui voulut policer les Russes, ouvrage réservé à
Pierre-le-Grand: mort en 1682.
IVAN, frère de Fédor, et aîné de Pierre, incapable du trône: mort en
1696.
PIERRE-LE-GRAND, vrai fondateur: mort en janvier 1725[33].

GOUVERNEURS DE FLANDRE.
Les Pays-Bas ayant presque toujours été le théâtre de la guerre
sous Louis XIV, il paraît convenable de placer ici la suite des
gouverneurs de cette province, qui ne vit aucun de ses rois depuis
Philippe II.
Le marquis FRANCISCO DE MELLO D’ASUMAR, le même qui fut battu par le
grand Condé: démis en 1644.
Le grand commandeur CASTEL RODRIGO: mort en 1647[34].
LÉOPOLD-GUILLAUME, archiduc d’Autriche, c’est-à-dire portant le titre
d’archiduc, mais n’ayant rien dans l’Autriche, frère de Ferdinand II.
Ce fut lui qui envoya un député au parlement de Paris pour s’unir avec
lui contre le cardinal Mazarin. Mort en 1656.
DON JUAN D’AUTRICHE, fils naturel de Philippe IV, fameux ennemi du
premier ministre d’Espagne, le jésuite Nitard, comme le prince de Condé
du cardinal Mazarin, mais plus heureux que le prince de Condé, en ce
qu’il fit chasser Nitard pour jamais. Ce fut lui qui fut battu par
Turenne à la bataille des Dunes. Mort en 1659[35].
Le marquis DE CARACÈNE: mort en 1664.
Le marquis DE CASTEL RODRIGO, qui soutint mal la guerre contre Louis
XIV, et qui ne pouvait pas la bien soutenir: mort en 1668.
FERNANDÈS DE VELASCO, connétable de Castille: mort en 1669.
Le comte DE MONTEREY, qui secourut sous main les Hollandais contre
Louis XIV: mort en 1675.
Le duc DE VILLA HERMOSA, l’homme le plus généreux de son temps: mort en
1678.
ALEXANDRE FARNÈSE, second fils du duc de Parme. Ce nom d’Alexandre
était difficile à soutenir: démis en 1682.
Le marquis DE GRANA: mort en 1685.
Le marquis DE CASTANAGA: mort en 1692.
MAXIMILIEN-EMMANUEL, électeur de Bavière, fut gouverneur des Pays-Bas,
après la bataille d’Hochstedt, et en garda le titre jusqu’à la paix
d’Utrecht en 1714. Mort la même année.
Le prince EUGÈNE, vicaire général des Pays-Bas. Il n’y résida jamais.
Mort en 1736.

MARÉCHAUX DE FRANCE
MORTS SOUS LOUIS XIV, OU QUI ONT SERVI SOUS LUI.
ALBRET (César-Phœbus d’), de la maison des rois de Navarre, maréchal
de France en 1653[36]. Il ne fit point de difficulté d’épouser la
fille de Guénégaud, trésorier de l’épargne, qui fut une dame d’un très
grand mérite. Saint-Évremond l’a célébrée. Il fut amant de madame de
Maintenon et de la fameuse Ninon; chéri dans la société, estimé à la
guerre. Mort en 1676.
ALÈGRE (Yves d’), ayant servi près de soixante ans sous Louis XIV, n’a
été maréchal qu’en 1724: mort en 1733.
ASFELD (Claude-François Bidal d’) s’acquit une grande réputation pour
l’attaque et la défense des places. Il contribua beaucoup à la bataille
d’Almanza: maréchal en 1734: mort en 1743.
AUBUSSON DE LA FEUILLADE (François d’), maréchal en 1675. C’est lui
qui, par reconnaissance, fit élever la statue de Louis XIV à la place
des Victoires. Mort en 1691. Son fils ne fut maréchal que long-temps
après, en 1725.
AUMONT (Antoine d’), petit-fils du célèbre Jean, maréchal d’Aumont,
l’un des grands capitaines de Henri IV. Antoine contribua beaucoup au
gain de la bataille de Rethel en 1650. Il eut le bâton de maréchal pour
récompense, et mourut en 1669.
BALINCOURT (Testu de), maréchal en 1746.
BARWICK, ou plutôt BERWICK (Jacques Fitzjames, duc de), fils naturel du
roi d’Angleterre, Jacques II, et d’une sœur du duc de Marlborough. Son
père le fit duc de Barwick en Angleterre. Il fut aussi duc en Espagne.
Il le fut en France. Maréchal en 1706; tué au siége de Philipsbourg en
1734. Il a laissé des Mémoires que M. l’abbé Hook a publiés en 1778; on
y trouve des anecdotes curieuses, et des détails instructifs sur ses
campagnes[37].
BASSOMPIERRE (François de), né en avril 1579, colonel général des
Suisses, maréchal en 1622; détenu à la Bastille depuis 1631 jusqu’à la
mort du cardinal de Richelieu. Il y composa ses Mémoires qui roulent
sur des intrigues de cour et ses galanteries. César, dans ses Mémoires,
ne parle point de ses bonnes fortunes. L’on ignore assez communément
qu’il fit revêtir de pierres, à ses dépens, le fossé du Cours-la-Reine,
qu’on vient de combler. Mort en 1646.
BELLEFONDS (Bernardin Gigault, marquis de), maréchal en 1668; il gagna
une bataille en Catalogne, en 1684. Mort en 1694.
BELLE-ISLE (Charles-Louis-Auguste Fouquet, comte de), petit-fils du
surintendant, distingué dans les guerres de 1701; duc et pair, prince
de l’empire, maréchal en 1741. Il fit avec son frère (Louis-Charles)
tout le plan de la guerre contre la reine de Hongrie[38], où son frère
fut tué. Mort ministre et secrétaire d’état de la guerre, en 1761.
BEZONS (Jacques Bazin de), maréchal en 1709: mort en 1733.
BIRON (Armand-Charles de Gontaut, duc de), qui a fait revivre le duché
de sa maison[39]. Ayant servi dans toutes les guerres de Louis XIV, et
perdu un bras au siége de Landau, n’a été maréchal qu’en 1734.
BOUFFLERS (Louis-François, duc de), l’un des meilleurs officiers de
Louis XIV; maréchal en 1693: mort en 1711.
BOURG (Éléonor-Marie du Maine, comte du), gagna un combat important
sous Louis XIV, et ne fut maréchal qu’en 1725. Mort la même année.
BRANCAS (Henri de), ayant servi long-temps sous Louis XIV, fut maréchal
en 1734.
BRÉZÉ (Urbain de Maillé, marquis de), beau-frère du cardinal de
Richelieu, maréchal en 1632, vice-roi de Catalogne: mort en 1650.
BROGLIO (Victor-Maurice), ayant servi dans toutes les guerres de Louis
XIV, maréchal en 1724: mort en 1727.
BROGLIO (François-Marie, duc de), fils du précédent. L’un des meilleurs
lieutenants-généraux dans les guerres de Louis XIV, maréchal en 1734;
père d’un autre maréchal de Broglio[40], qui a réuni les talents de ses
ancêtres.
CASTELNAU (Jacques de), maréchal en 1658, blessé à mort, la même
année[41], au siége de Calais.
CATINAT (Nicolas de), maréchal en 1693. Il mêla la philosophie aux
talents de la guerre. Le dernier jour qu’il commanda en Italie, il
donna pour mot, _Paris_ et _Saint-Gratien_, qui était le nom de sa
maison de campagne. Il y mourut en sage, après avoir refusé le cordon
bleu, en 1712.
CHAMILLI (Noël Bouton, marquis de), avait été au siége de Candie;
maréchal en 1703, il s’est rendu célèbre par la défense de Grave en
1675; le siége de cette petite place dura quatre mois, et coûta seize
mille hommes à l’armée des alliés. Les gens de l’art regardent encore
cette défense comme un modèle. Mort en 1715.
CHATEAU-REGNAUD (François-Louis Rousselet, comte de), vice-amiral de
France, servit également bien sur terre et sur mer, nettoya la mer des
pirates, battit les Anglais dans la baie de Bantri, bombarda Alger en
1688, mit en sûreté les îles de l’Amérique. Maréchal en 1703: mort en
1716.
CHAULNES (Honoré d’Albert, duc de), maréchal en 1620: mort en 1649.
CHOISEUL-FRANCIÈRES (Claude, comte de), troisième maréchal de France de
ce nom, en 1693: mort en 1711.
CLÉREMBAULT (Philippe de), comte de Palluau, maréchal en 1653: mort en
1665.
CLERMONT-TONNERRE (Gaspard, marquis de), ayant servi dans la guerre de
1701, maréchal en 1747.
COIGNI (François de Franquetot, duc de), long-temps officier général
sous Louis XIV, maréchal en 1734, a gagné deux batailles en Italie[42].
COLIGNI (Gaspard de), petit-fils de l’amiral; maréchal en 1622; il
commanda l’armée de Louis XIII contre les troupes rebelles du comte de
Soissons. Tué à La Marfée: mort en 1646.
CRÉQUI (François de Bonne de), maréchal en 1668; mort avec la
réputation d’un homme qui devait remplacer le vicomte de Turenne, en
1687. Il était de la maison de Blanchefort.
DURAS (Jacques-Henri de Durfort, duc de), neveu du vicomte de Turenne,
fut maréchal en 1675, immédiatement après la mort de son oncle: mort en
1704.
DURAS (Jean-Baptiste de Durfort, duc de), maréchal de camp sous Louis
XIV; maréchal de France en 1741[43]; fils de Jacques-Henri, et père du
maréchal de Duras actuellement vivant.
ESTAMPES (Jacques de La Ferté-Imbaut d’), maréchal en 1651: mort en
1668[44].
ESTRÉES (François-Annibal, duc d’), maréchal en 1626. Ce qui est très
singulier, c’est qu’à l’âge de quatre-vingt-treize ans il se remaria
avec mademoiselle de Manicamp, qui fit une fausse couche. Il mourut à
plus de cent ans, en 1670.
ESTRÉES (Jean, comte d’), vice-amiral en 1670, et maréchal en 1681:
mort en 1707.
ESTRÉES (Victor-Marie, duc d’), fils de Jean d’Estrées, vice-amiral
de France, comme son père, avant d’être maréchal. Il est à remarquer
qu’en cette qualité de vice-amiral de France il commandait les flottes
française et espagnole en 1701; maréchal en 1703. Mort en 1737.
FABERT (Abraham), maréchal en 1658. On s’est obstiné à vouloir
attribuer sa fortune et sa mort à des causes surnaturelles. Il n’y eut
d’extraordinaire en lui que d’avoir fait sa fortune uniquement par son
mérite, et d’avoir refusé le cordon de l’ordre, quoiqu’on le dispensât
de faire des preuves[45]. On prétend que le cardinal Mazarin lui
proposant de lui servir d’espion dans l’armée, il lui dit: «Peut-être
faut-il à un ministre de braves gens et des fripons. Je ne puis être
que du nombre des premiers.» Mort en 1662.
FARE (de LA), fils du marquis de La Fare, célèbre par ses poésies
agréables; officier dans la guerre de 1701, maréchal en 1746.
FERTÉ-SENNECTERRE (Henri, duc de LA), fait maréchal de camp sur la
brèche de Hesdin, commanda l’aile gauche à la bataille de Rocroi;
maréchal en 1651: mort en 1681.
FORCE (Jacques Nompar de Caumont, duc de LA), maréchal en 1622. C’est
lui qui échappa au massacre de la Saint-Barthélemi, et qui a écrit
cet événement dans des Mémoires[46] conservés dans sa maison. Mort à
quatre-vingt-dix-sept ans, en 1652.
FOUCAULT (Louis), comte de Daugnon, maréchal en 1653: mort en 1659.
GASSION (Jean de), élève du grand Gustave, maréchal en 1643. Il était
calviniste. Il ne voulut jamais se marier, disant qu’il fesait trop peu
de cas de la vie pour en faire part à quelqu’un. Tué au siége de Lens,
en 1647.
GRAMMONT (Antoine de), maréchal en 1641: mort en 1678.
GRAMMONT (Antoine de), petit-fils du précédent, maréchal en 1724, père
du duc de Grammont, tué à la bataille de Fontenoi: mort en 1725.
GRANCEI (Jacques Rouxel, comte de), maréchal en 1651: mort en 1680.
GUÉBRIANT (Jean-Baptiste Budes, comte de), maréchal en 1642, l’un
des grands hommes de guerre de son temps; tué, en 1643, au siége de
Rotveil, enterré avec pompe à Notre-Dame.
HARCOURT (Henri, duc d’). On peut dire que c’est lui qui mit fin à
l’ancienne inimitié des Français et des Espagnols, lorsqu’il était
ambassadeur à Madrid. Sa dextérité et son art de plaire disposèrent
si favorablement la cour d’Espagne, qu’enfin Charles II n’eut point
de répugnance à instituer son héritier un petit-fils de Louis XIV. Il
devait commander à la place du maréchal de Villars, l’année de la belle
campagne de Denain; mais il lui aurait été difficile de mieux faire.
Maréchal en 1703: mort en 1718. Son fils maréchal depuis, en 1746.
HOCQUINCOURT (Charles de Monchi), maréchal en 1651: tué en servant les
ennemis devant Dunkerque, en 1658.
HOSPITAL-VITRI (Nicolas de L’), capitaine des gardes de Louis XIII;
maréchal en 1617, pour avoir tué le maréchal d’Ancre: mais il mérita
d’ailleurs cette dignité par de belles actions. On le compte parmi les
maréchaux de ce siècle, parcequ’il mourut sous Louis XIV, en 1644.
HUMIÈRES (Louis de Crevant, duc d’), maréchal en 1668: mort en 1694.
ISENGHIEN (d’), de la maison de Gand, officier sous Louis XIV, maréchal
en 1741.
JOYEUSE (Jean-Armand de), maréchal de France en 1693: mort en 1710.
LORGES (Gui-Aldonce de Durfort, duc de), neveu du vicomte de Turenne;
maréchal en 1676: mort en 1702.
LUXEMBOURG (François-Henri de Montmorenci, duc de), l’élève du
grand Condé; maréchal en 1675. Il y a eu sept maréchaux de ce nom,
indépendamment des connétables; et depuis le onzième siècle, on n’a
guère vu de règne sans un homme de cette maison à la tête des armées.
Mort en 1695.
LUXEMBOURG (Christian-Louis de Montmorenci), petit-fils du précédent,
s’est signalé dans la guerre de 1701. Maréchal en 1747.
MAILLEBOIS (Jean-Baptiste-François, marquis de), fils du ministre
d’état Desmarets, s’étant signalé dans toutes les occasions pendant la
guerre de 1701; fait maréchal en 1741.
MARSIN ou MARCHIN (Ferdinand, comte de), ayant passé du service de la
maison d’Autriche à celui de France; maréchal en 1703: tué à Turin en
1706.
MATIGNON (Charles-Auguste Goyon de Gacé de), maréchal en 1708: mort en
1729.
MAULEVRIER-LANGERON, maréchal en 1745.
MÉDAVI (Jacques-Léonor Rouxel de Grancei, comte de), n’a été fait
maréchal qu’en 1724, quoiqu’il eût gagné une bataille complète en 1706:
mort en 1725.
MEILLERAYE (Charles de La Porte, duc de LA), fait maréchal en 1639,
sous Louis XIII, qui lui donna le bâton de maréchal sur la brèche de
la ville de Hesdin. Il était grand-maître de l’artillerie, et avait la
réputation d’être le meilleur général pour les siéges. Mort en 1664.
MONTESQUIOU-D’ARTAGNAN (Pierre de), maréchal en 1709: mort en 1725.
MONTREVEL (Nicolas-Auguste de La Baume, marquis de), maréchal en 1703:
mort en 1716.
MOTHE-HOUDANCOURT (Philippe de LA), maréchal en 1642. Il fut mis au
château de Pierre-Encise en 1645; et il est à remarquer qu’il n’y a
aucun général qui n’ait été emprisonné ou exilé sous les ministères de
Richelieu et Mazarin. Mort en 1657. Son petit-fils, maréchal en 1747.
NANGIS (Louis-Armand de Brichanteau, marquis de), servit avec
distinction, sous le maréchal de Villars, dans la guerre de 1701.
Maréchal sous Louis XIV: mort en 1742.
NAVAILLES (Philippe de Montault-Bénac, duc de), maréchal en 1675,
commanda à Candie sous le duc de Beaufort, et après lui. Mort en 1684.
NOAILLES (Anne-Jules, duc de), maréchal en 1693. Il se signala en
Espagne, où il gagna la bataille du Ter. Mort en 1708.
NOAILLES (Adrien-Maurice de), fils du précédent, général d’armée dans
le Roussillon, en 1706, grand d’Espagne en 1711, après avoir pris
Gironne. Il n’a été maréchal de France qu’en 1734. Il gouverna les
finances en 1715, et a été depuis ministre d’état. Personne n’a écrit
des dépêches mieux que lui. M. l’abbé Millot a publié, en 1777, des
_Mémoires_[47] tirés de ses manuscrits; on y trouve des anecdotes
curieuses sur les deux règnes où il a vécu. Ses deux fils ont été faits
maréchaux de France en 1755. Mort en 1766.
PLESSIS-PRASLIN (César, duc de Choiseul, comte de), maréchal en 1645.
Ce fut lui qui eut la gloire de battre le vicomte de Turenne à Rethel,
en 1650. Mort en 1675.
PUYSÉGUR (Jacques de Chastenet, marquis de), maréchal en 1734, fils de
Jacques, lieutenant général sous Louis XIII et Louis XIV, qui s’est
acquis beaucoup de considération, et qui a laissé des Mémoires. Le
maréchal a écrit sur la guerre[48]. C’était un homme que le ministère
consultait dans toutes les affaires critiques.
RANTZAU (Josias, comte de), d’une famille originaire du duché de
Holstein, maréchal en 1645, catholique la même année, mis en prison en
1649, pendant les troubles, relâché ensuite: mort en 1650. Il avait été
souvent blessé; et Bautru disait de lui «qu’il ne lui était resté qu’un
de tout ce dont les hommes peuvent avoir deux.» On lui fit une épitaphe
qui finissait par ce vers:
Et Mars ne lui laissa rien d’entier que le cœur.
RICHELIEU (Louis-François-Armand du Plessis, duc de), brigadier sous
Louis XIV, général d’armée à Gênes, maréchal en 1748, a pris l’île de
Minorque sur les Anglais, en 1756.
ROCHEFORT (Henri-Louis d’Aloigni, marquis de), maréchal en 1675: mort
en 1776.
ROQUELAURE (Gaston-Jean-Baptiste-Antoine, duc de), maréchal en 1724.
ROSEN ou ROSE (Conrad de), d’une ancienne maison de Livonie, vint
d’abord servir simple cavalier dans le régiment de Brinon; mais son
mérite et sa naissance ayant été bientôt connus, il fut élevé de
grade en grade. Jacques II le fit général de ses troupes en Irlande.
Maréchal de France en 1703: mort à l’âge de quatre-vingt-sept ans, en
1715.
SAINT-LUC (Timoléon d’Épinai, seigneur de), fils du brave Saint-Luc,
dont l’éloge est dans Brantôme; maréchal en 1628: mort en 1644.
SCHOMBERG (Frédéric-Armand), élève de Frédéric-Henri, prince
d’Orange; maréchal en 1675, duc de Mertola en Portugal, gouverneur
et généralissime de Prusse, duc et général en Angleterre. Il était
protestant zélé, et quitta la France à la révocation de l’édit de
Nantes. Tué à la bataille de La Boyne, en 1690.
SCHULEMBERG (Jean de), comte de Mondejeu, originaire de Prusse;
maréchal en 1658: mort en 1671.
TALLARD (Camille de Hostun, duc de). Ce fut lui qui conclut les deux
traités de partage. Maréchal en 1703, ministre d’état en 1726: mort en
1728.
TESSÉ (René de Froulai, comte de), maréchal en 1703: mort en 1725.
TOURVILLE (Anne-Hilarion de Costentin, comte de), se fit connaître,
étant chevalier de Malte, par ses exploits contre les Turcs et les
Barbaresques. Vice-amiral en 1690, il remporta une victoire complète
sur les flottes d’Angleterre et de Hollande, et perdit, en 1692, celle
de La Hogue; défaite qui l’a rendu plus célèbre que ses victoires.
Maréchal de France en 1693: mort en 1701.
TURENNE (Henri de La Tour d’Auvergne, vicomte de), né en 1611; maréchal
de France en 1644, maréchal général en 1660: mort en 1675.
UXELLES (Nicolas Châlon du Blé, marquis d’), maréchal en 1703,
président du conseil des affaires étrangères en 1718: mort en 1730.
VAUBAN (Sébastien Le Prêtre, marquis de), maréchal en 1703: mort en
1707[49].
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