Sésame et les lys: des trésors des rois, des jardins des reines - 15

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c'est un pain, une miche, c'est-à-dire le pain avec la forme que lui à
donnée le boulanger. (Note du traducteur.)]
[Note 202: Saint Luc, XXIV, 30-35. Comparez une autre application du
même texte dans Lectures on Art: «Et l'art chrétien ne sera de
nouveau possible que quand il... se fera reconnaître, comme fit son
Maître, _en rompant le pain_» (Lectures ou Art, IV, 16). Il est vrai
que l'Index de «Lectures on Art» donne comme référence à ce
passage: Actes, II, 42. Mais en se reportant à l'un et l'autre texte,
le lecteur verra que la référence au texte de saint Luc, pour être
moins littérale, est plus exacte en esprit. (Note du traducteur.)]
[Note 203: Rapprochez la _Bible d'Amiens_ sur David: «Roi et Prophète,
symbole de toute Royauté divinement bienfaisante (Divinely _right
doing_)» (_Bible d'Amiens_, IV, 32), et la Couronne d'Olivier sauvage:
«Lui (le roi) dont la royauté signifie seulement que sa fonction est
d'être envers chacun bienfaisant (_right doing_) » (III, la Guerre).
(Note du traducteur.)]
[Note 204: Comparez la Couronne d'Olivier sauvage: «La véritable
épouse dans la maison de son mari est une servante. C'est dans son
cœur qu'elle est reine.» (Note du traducteur.)]
[Note 205: Isaïe, IX, 5, Ruskin fait souvent allusion à ce verset,
notamment: _Bible d'Amiens_, IV, 52, Unto this last, § 44, la Couronne
d'Olivier sauvage, § 31. (Note du traducteur.)]
[Note 206: J'emprunte cette allitération, qui rend assez bien le
«rule» et «mis-rule» du texte, à l'Union pour l'action morale
(Bulletin du 15 février 1896).]
[Note 207: Allusion à cette réponse d'Othello à Emilia: «Si elle
avait été fidèle--quand le ciel m'aurait offert un autre
univers--formé d'une seule topaze massive et pure--je ne l'aurais pas
cédée en échange.» (_Othello_, scène XVI.) (Note du traducteur.)]
[Note 208: Tennyson, Maud. (Note du traducteur.)]
[Note 209: Tennyson, nous dit la «Library Edition», se montra piqué
de cette interprétation. «Le jour même, dit-il à Thomas Wilson, où
j'écrivis cela, je vis les marguerites toutes roses à Maidens Croft et
j'avais envie d'en envoyer une à Ruskin avec cette suscription: «un
mensonge pathétique.» Sur ces derniers mots, voir la note page 222.
(Note du traducteur.)]
[Note 210: Cité de la description d'Ellen Douglas dans la Dame du Lac
de Walter Scott, nous dit la «Library Edition». (Note du traducteur.)]
[Note 211: Cantique des Cantiques, IV, 16.]
[Note 212: Voir la note de la page 138. (Note de l'auteur.)]
[Note 213: «Et là m'apparut... une Dame seule, laquelle s'en allait
chantant, et cueillant l'une après l'autre les fleurs dont sa route
était émaillée. Comme une femme en dansant tourne à terre sur
elle-même et les pieds serrés, mettant à peine un pied devant
l'autre, ainsi sur les petites fleurs vermeilles et jaunes, elle se
tourna vers moi, semblable à une vierge qui baisse ses yeux modestes.»
(Divine Comédie, Purgatoire, chant XXVIII). Selon Mme Lucie
Félix-Faure Goyau, Shelley, qui cite un fragment de la rencontre avec
Mathilde, dans sa correspondance, s'est peut-être souvenu «des pages
légers de Mathilde sur le sol embaumé pour évoquer la dame du Jardin,
dans le poème de la Sensitive, celle dont le pied semblait avoir
compassion de l'herbe qu'il foulait». (Lucie Félix-Faure, les Femmes
de l'œuvre de Dante, page 218.) Voir donc assemblés Dante, Tennyson,
Ruskin et Shelley. (Note du traducteur.)]
[Note 214: Tennyson, Maud.]
[Note 215: L'Union pour l'action morale dit «avec l'essor d'un clocher
béni», ce qui est très acceptable; j'invoque en faveur du sens que
j'ai adopté, non d'ailleurs sans hésitation, l'autorité de M. de la
Sizeranne. (Cf. La Religion de la Beauté, p. 148.) (Note du
traducteur.)]
[Note 216: Ces vers de Maud sont cités par Ruskin comme exemple
«exquis» de «mensonge pathétique» dans le chapitre de Modern
Painters qui porte ce titre (volume III). (Note du traducteur.)]
[Note 217: Cantique des Cantiques, II, 15. (Note du traducteur.)]
[Note 218: Saint Jean, XX, 15. Ruskin a fait des mêmes versets un bel
usage dans Fors Clavigera: «Rappelez-vous seulement des jours où le
Sauveur des hommes apparut aux yeux humains, se levant du tombeau pour
rendre manifeste son immortalité. Vous pensiez sans doute qu'il était
apparu dans sa gloire, d'une surnaturelle et inconcevable beauté? Il
apparut si simple dans son aspect, dans ses vêtements, que celle qui,
de toute la terre, pouvait le mieux le reconnaître, l'apercevant à
travers ses larmes, ne le reconnut pas. Elle le prit pour «le
jardinier». (Fors Clavigera, lettre XII). Comparez Victor Hugo, la fin
de Satan: «Madeleine croira que c'est le jardinier.» (Note du
traducteur.)]
[Note 219: Genèse, III, 24. Voir une belle application de ce texte dans
Modern Painters: «Et il mit à l'orient du jardin un chérubin à
l'épée flamboyante.»--«Ces flammes sont-elles inextinguibles et
vraiment ne peut-on plus passer à travers les portes qui gardent le
chemin? Ou plutôt n'est-ce pas que nous ne désirons plus y entrer?...
Tant que nous aimerons mieux combattre notre prochain que nos fautes,
etc.; en vérité l'épée flamboyante se mettra en travers de tout
chemin et les portes de l'Eden resteront fermées, jusqu'au jour où
nous aurons rentré au fourreau les pointes plus enflammées encore de
nos passions, etc.» (Modern Painters, partie VI, § 51.) (Note du
traducteur.)]
[Note 220: Allusion à saint Luc, IX, 58: «Mais Jésus lui répondit:
Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel des nids, mais le
Fils de l'Homme n'a pas où reposer sa tête.» Comparez avec la
Couronne d'Olivier sauvage: «ces Chasses gardées grâce auxquelles...
a été réalisé mot à mot ou plutôt en fait dans la personne de Ses
pauvres ce que leur Maître disait de lui-même, que les renards et les
oiseaux avaient des demeures, mais que Lui n'en avait point.»
(Conférence I, Le Travail.) (Sur le même verset encore, voir Eagles
Nest.) Avec cette ingéniosité merveilleuse qui, commentant les
Évangiles à l'aide de l'histoire et de la géographie (histoire et
géographie d'ailleurs forcément un peu hypothétiques), il donne aux
moindres paroles du Christ un tel relief de vie et semble les mouler
exactement sur des circonstances et des lieux d'une réalité
indiscutable, mais qui parfois risque par là-même d'en restreindre un
peu le sens et la portée, Renan, dont il peut être intéressant
d'opposer ici la glose à celle de Ruskin, croit voir dans ce verset de
saint Luc comme un signe que Jésus commençait à éprouver quelque
lassitude de sa vie vagabonde. (Vie de Jésus, page 324 des premières
éditions.) Il semble qu'il y ait dans une telle interprétation, retenu
sans doute par un sentiment exquis de la mesure et une sorte de pudeur
sacrée, le germe de cette ironie spéciale qui se plaît à traduire,
sous une forme terre à terre et actuelle, des paroles sacrées ou
seulement classiques. L'œuvre de Renan est sans doute une grande
œuvre, une œuvre de génie. Mais par moments on n'aurait pas beaucoup
à faire pour voir s'y esquisser comme une sort de Belle Hélène du
Christianisme. (Note du traducteur.)]
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